3 Méthodes d’entrainement efficaces selon Mark Dvoretsky

Entraînement échecsPour l’entraîneur d’échecs ukrainien, Viktor Goncharov, les méthodes d’entraînement souffrent de plusieurs défauts. Le plus grave étant l’incapacité du formateur (souvent un joueur d’échecs très fort) à comprendre la difficulté d’un élève moins fort face à une étude échiquéenne.
En raison du niveau hypertrophié de l’entraîneur, ce dernier fait des hypothèses basées sur ses propres aptitudes et habiletés qui ne reflètent pas nécessairement le niveau de l’élève. Le processus éducatif est compromis. En d’autres termes, un fort joueur d’échecs n’est pas nécessairement capable de forger un bon joueur.

Un autre problème selon Goncharov tient dans l’absence de matériel destinés aux entraîneurs.

Enfin, tout exercice d’échecs doit être empreint d’un sens dépassant la simple résolution du problème. L’étudiant doit pouvoir réaliser le sens de l’exercice, saisir l’idée principale et être en mesure de l’appliquer dans son propre jeu. Autrement, la connaissance est vaine.

L’étudiant doit donc changer sa façon de penser et commencer à utiliser des algorithmes échiquéens qui l’assisteront dans son processus décisionnel. La question étant, comment faire ?

Pour parvenir à cette fin, Mark Dvoretsky propose trois techniques d’entraînement :

1. Deviner le bon coup

Cette méthode d’entraînement est utilisée par de nombreux maîtres et grands maîtres tels que Bronstein, Gort et Nimzovich. L’idée est d’utiliser une partie d’échecs commentée. Dès que l’ouverture est jouée, l’élève tente de trouver les bons coups du joueur choisi (souvent un Super Grand Maître) et comparera sa propre réflexion avec celle des commentaires. Des conclusions quant à la compréhension du jeu pourront être tirées.
Ce type d’approche améliore significativement la vision positionnelle de l’élève qui devient acteur de sa lecture de partie et de son apprentissage.

2. Blitz de fins de parties

Afin de peaufiner sa maîtrise des finales, il est nécessaire de s’entraîner en situations réelles et donc de simuler de vraies parties. Dvoretsky conseille de prendre quelques minutes à l’analyse de la position avant de la jouer contre un ami, un entraîneur ou un ordinateur.
La clé de cet exercice consiste à choisir des finales élémentaires dont le gain ou la nulle nécessitent une maîtrise technique particulière qu’il est important de connaître.

3. Algorithme d’analyse

Il est parfois difficile pour un joueur d’échecs amateur d’évaluer une position d’échecs complexe. Dvoretsky suggère, afin de simplifier cette tâche, de supprimer toutes les pièces noires du plateau pour se concentrer uniquement sur les blanches. L’analyse part de gauche à droite et la position doit être évaluée selon l’importance de la pièce. (D’abord la position du Roi, puis de la Dame, ensuite de la Tour, etc.).
C’est ensuite aux pièces blanches de disparaître. Le joueur analyse de façon similaire les pièces noires.
Ensuite, comparez les deux camps afin de déterminer lequel dispose d’un avantage.