Qu’il est aisé de se perdre dans les méandres des arborescences et coups candidats. Désorienté par une position trop compliquée, nous répétons les mêmes lignes en désordre. Enfin, nous optons pour une ligne à calculer. Nous la calculons pendant 40 secondes, 1 minute, parfois 20 ou plus pour au final, jouer un autre coup, instinctivement. Mais à peine avez-vous lâché la pièce que vous réalisez votre erreur.
Tout Pousseur de bois dans sa vie d’artiste échéquiste est passé par là. Aussi, il est nécessaire lorsque vous calculez, d’appliquer une méthode rigoureuse (à moins pratiquer le puzzle rush).
Je vous propose le EPM. Sigle pour :
- Echec
- Prise
- Menace
Ce sigle mnémotechnique ne doit pas être confondu avec « Établissement pénitentiaire pour mineurs ». Mais si ce dernier peut vous aider à vous en rappeler, c’est fait pour !
De l’échec à la menace : Aux échecs, commencez toujours par les coups les plus forcés et descendez en entonnoir vers les coups les moins forcés. Ainsi, un échec est plus forcé qu’une prise, souvent plus forcée qu’une menace.
Le coup candidat : Lorsque vous cherchez vos coups (échecs, prises ou menaces), passez par l’étape du listing des coups candidats. Méthode suggérée par Kotov dans son ouvrage Think Like a Grand Master (si ma mémoire est bonne). On appelle cela, lister les coups candidats.
Calcul du coup candidat : Une fois les coups candidats listés, commencez à les calculer. Ne perdez pas de temps à refaire votre calcul, faites-le une fois, puis passez au coup suivant. Vous éliminerez ainsi beaucoup de coups candidats imprécis ou erronés. Lorsque vous en avez fini avec les échecs, passez aux prises. C’est à dire aux captures de pièces, pions, sacrifices en tous genres. Et enfin, les menaces.
Le concept de menace : La menace est plus difficile à calculer. Il peut s’agir de « coups à gain de tempo ».
Exemple : Attaquer la Dame adverse : une espèce d’échec à la Dame (pour reprendre l’expression des Poussins de Bois) moins forcée qu’un véritable échec. Ou attaquer une Tour. Les menaces de mat également doivent être considérées.
Motifs géométriques : Enfin, je n’en ai pas parlé, mais il vous faudra également identifier les motifs géométriques. A savoir, clouages, fourchettes, enfilades. Vous l’aurez compris, si l’EPM est centrée sur les Pièces et Pions, l’identification de motifs se focalise sur les cases.