
Lyon – Place Ennemond Fousseret 69005 – Juillet 2012
Jérôme tseroF (notez l’emplacement de la majuscule pour décoder)
- Initiateur de la Fédération Française des Échecs
- Intervenant Europe Échecs
- Pousseur de bois au Lyon Olympique Échecs
- Ancien professeur des écoles
Depuis 2006, j’écume l’univers échiquéen, animant des ateliers, notamment auprès d’enfants malvoyants et d’adultes en situation de handicap psychomoteur. L’accessibilité a toujours été au cœur de ma démarche pédagogique.
Aujourd’hui, je poursuis cet engagement à travers le design d’interfaces utilisateurs et le développement web, avec l’envie de créer des outils clairs, utiles et inclusifs.
Le jeu d’échecs quant à lui me suit toujours, bien que mes interventions aient diminué. En effet, les échecs sont une science que je sonde et la seule liqueur dont je m’abreuve.
Quelques chiffres et pics élo :
FFE : 1750, FIDE : 1722, Lichess : 2050, Chess.com : 1960
Par quel adjectif définirais-je ces classements ? Inavouables. Je vous les confie car nous fomentons une maladie appelée « curiosité du classement »
Si mon dernier tournoi homologué remonte à 2016, je sais qu’un jour, l’horloger qui sommeille en moi viendra remettre les pendules à l’heure :)
Ma découverte du jeu

Je ne me souviens pas précisément de mes débuts, mais mon père m’aurait appris les règles. Enfant, je trouvais le jeu un peu austère et ne le pratiquais pas encore en club.
Quelques jours après l’obtention d’un bac L (histoire de casser le cliché du joueur matheux), un ami m’a montré le coup du berger. Peu convaincu, mais compétiteur dans l’âme (on jouait à CS 1.6 à l’époque), j’ai téléchargé ChessMaster 10th Edition, attiré par les cours de Josh Waitzkin. Une semaine plus tard, après les avoir dévorés, je testais mes nouveaux talents. Ce fût un carnage. Une poignée de concepts bien assimilés suffisent à battre un joueur « in-culte » — sans jugement, bien sûr, mais les échecs sont une dévotion.
La théorie c’est de la triche ?

Parlons théorie. J’ai souvent croisé des joueurs, jeunes ou moins jeunes, persuadés qu’étudier la théorie revenait à tricher. Un jour, un enfant m’a même lancé, en me voyant lire Chess Combinative Motifs de Blokh : « Jérôme, tu triches, tu apprends tes techniques dans un livre ! ».
Ce rejet de la théorie n’est pas rare. Certains pensent qu’elle sert de béquille aux joueurs infirmes. C’est (presque) faux. Les concepts stratégiques se sont construits au fil des siècles — pourquoi réinventer la roue ? Étudier nos prédécesseurs, c’est faire preuve de respect pour la discipline. On appelle aussi ça, la culture !
Le titre de maître

Il y a bien longtemps, vers 2012, lorsque les joueurs d’échecs se serraient encore la main, la velléité de devenir maître me pénétra. Malheureusement, mes résultats me peinèrent. Le verdict n’était pas glorieux : vitesse de calcul modeste, visualisation négligeable, trop radin pour se payer un coach, l’amour du jeu plutôt que l’ambition. Devenir maître est ardu pour le joueur indolent qui n’a pas résolu ses problèmes tactiques lorsqu’il avait 7 ans.
Mais un maître, c’est quoi ? Il s’agit d’un titre échiquéen. A l’origine, ce terme était employé de manière informelle et qualifiait un fort joueur. C’est en 1950 que la FIDE créa les deux premiers titres, celui de Grand Maître et celui de Maître International. Voici les différents titres listés par importance :
- GMI (Grand Maître International) : Créé en 1950 par la FIDE. Il s’agit du plus haut titre qu’un joueur d’échecs puisse obtenir (après celui de champion du monde)
– Classement élo minimum : 2500
– Normes à réaliser : 3 - MI (Maître International) : Créé en 1950 également
– Classement élo minimum : 2400
– Normes à réaliser : 3 - MF (Maître FIDE / FM en anglais pour FIDE Master) : Introduit en 1978, le titre de MF se classe en dessous du titre de maître international, mais devant le candidat maître
– Classement élo minimum : 2300
– Le joueur doit faire sa demande et payer 40€ - CM : (Candidat Maître / Candidate Master en anglais) : Introduit en 2002 et Similaire à MF
– classement Elo d’au moins 2 200
– Le joueur doit faire sa demande et payer 50€
Il existe également des titres féminins, mais je ne les ai pas listés afin de ne pas compliquer cette liste déjà alambiquée.
Ainsi, pour en revenir à la liste ci-dessus, il est possible de découper ces titres en deux blocs :
1) Les titres de haut rang créés en 1950 et attribués automatiquement par la FIDE.
2) et les titres de bas rang créés après 1978 et attribués contre demande et rétribution financière.
Prenons l’exemple du titre de bas rang de Candidat Maître, il vous faudra allonger un chèque de 50€ à envoyer au siège fédéral à l’ordre de la FFE (virement RIB possible). Dès réception du paiement, la FFE fait la demande à la FIDE qui vous décernera votre titre. La question étant, pourquoi verser 50€ à la FIDE pour lui mendier le titre introduit en 2002 le plus bas qui soit ? Ce titre n’est-il pas une amère consolation, le lourd manteau de la résignation qui enveloppe le joueur et qui l’empêche de monter dans l’air supérieur ? Enfiler ce vêtement, n’est-ce pas sombrer dans l’opprobre aux yeux des Grands Maîtres ? D’un autre côté, pour le commun des mortels, ce titre peut imposer un certain respect. Mais ne nous voilons pas la face, ne sombrons pas dans la fatuité.
Reprenons plutôt mon histoire :
Que de parties jouées en régionale 4. Que de tournois de 4 jours sur le temps des vacances. J’ai rapidement réalisé que le jeu d’échecs de compétition (même à faible niveau) est un sport qui déborde sur votre emploi du temps, votre vie familiale, professionnelle et vos loisirs. Devenir Grand Maître nécessite deux choses : Commencer jeune et travailler dur. Le jeu d’échecs étant ancien et institutionnalisé, la concurrence est farouche. Aussi, si vous n’avez pas commencé jeune (avant 10 ans), vos chances de devenir bon s’amenuisent pour deux raisons : 1.Le temps vous manquera 2. votre cerveau n’aura plus la plasticité synaptique pour acquérir ce que j’appelle la Vista aka vision échiquéenne. Travailler dur implique aussi des sacrifices, professionnels, familiaux et financiers. Ai-je la volonté de tout sacrifier pour devenir seulement bon ? Non.
Aujourd’hui, je joue volontiers au Parc de la Tête d’Or et je pousse accessoirement le « pixel » sur Lichess.
By the way, en mon for intérieur, j’ai toujours cette velléité de devenir maître. Peut-être le deviendrai-je, si la Gestapo m’enferme dans une chambre d’hôtel avec un recueil de parties d’échecs (à l’instar de Monsieur B). Par contre, Grand Maître est un objectif moins accessible et Super Grand Maître, un titre inventé par Toriyama… inexpugnable pour le commun des mortels.
C’est pourquoi, je vous invite à me suivre dans cette quête d’auto perfectionnement sur le chemin de la maîtrise (pas de la grande maîtrise ni de la super grande maîtrise, non, juste de la maîtrise).
Mes qualités

Je souffre sans doute du « syndrome de Diogène du joueur d’échecs » : j’accumule livres, bases de données, moteurs, interfaces… jusqu’à plastifier les diagrammes bleus du Dvoretsky Endgame Manual (Les ai-je travaillés ? Nop!).
Passionné, méthodique, parfois trop équipé pour un joueur non professionnel, je reste un joueur de club qui aime comprendre, structurer et transmettre. Théoriser les concepts, les simplifier, les partager — c’est ce que j’aime. Sans surprise : j’ai un double master en communication et enseignement.
Le jeu d’échecs, pour moi, est un fil rouge pour aller vers l’autre. (Mais toute passion crée du lien : la preuve, je suis aussi le webmaster de rollerquad.fr)
Bisous les amis ! Et si vous êtes sur Lyon, à bientôt pour une partie d’échecs !

Page Tipeee de Pousseur de bois.
